Procès Colonna : le médecin légiste fait marquer un point à la défense

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Lors de la 3ème journée d'audience jeudi devant la cour d'assises spéciale de Paris, le médecin légiste qui a examiné le corps du préfet Claude Erignac a estimé que son assassin devait être "au moins aussi grand" que lui, soit 1,83 mètre, alors que le berger corse accusé du meurtre mesure 1,71 mètre.

La défense d'Yvan Colonna a paru marquer un point jeudi. Paul Marcaggi, le médecin légiste qui a examiné le corps du préfet Erignac dans les heures qui ont suivi l'assassinat à Ajaccio le 6 février 1998, a estimé que son assassin devait être "au moins aussi grand" que lui, soit 1,83 mètre, alors que le berger corse accusé du meurtre mesure 1,71 mètre. Il se base sur le fait que la première balle dans la nuque qui a atteint le préfet montre "un angle de tir assez faible", quasi-horizontal. Or, le tireur se trouvait derrière sa victime qui montait la rue du colonel Colonna d'Ornano, une artère en pente dont les trottoirs sont constitués de larges marches. Le préfet était donc déjà légèrement plus en hauteur que le meurtrier qui, pour tirer une balle à la trajectoire quasi-horizontale, "était probablement de grande stature... Plutôt un grand gabarit qu'un petit", a expliqué le médecin.

Pour autant, le médecin légiste s'est refusé à être "formel", notamment parce qu'il n'a pas participé à la reconstitution des faits. Depuis l'arrestation d'Yvan Colonna en 2003, ses défenseurs demandent une nouvelle reconstitution. Le préfet, a rappelé le médecin légiste, a été tué de trois balles dans la nuque, la première lorsqu'il marchait, les deux autres alors qu'il était tombé à terre. "Les trois blessures étaient toutes mortelles, immédiatement. Au premier tir, le décès était immédiat", a dit le médecin.