Prison ferme pour "l'agresseur à la soude"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné mardi Damien Dureuil à 5 ans de prison, dont un avec sursis, pour avoir, début 2007, aspergé plusieurs femmes avec un produit corrosif dans le métro et le RER parisiens. Cet ingénieur de 28 ans a reconnu les faits mais n'a donné aucune explication.

Il n'a donné aucune explication. Damien Dureuil, jugé mardi par le tribunal correctionnel de Paris, a certes reconnu les faits qui lui sont reprochés mais n'arrive pas "expliquer" ce qu'il lui est passé par la tête. "Tout paraît super étudié", a reconnu l'ingénieur de 28 ans mais dans ma tête, c'est confus, embrouillé". A l'époque des faits, "il y a eu un cumul de plein de petites choses insignifiantes et j'en suis arrivé à blesser des personnes dans la rue. C'est complètement débile", s'est-il insurgé contre lui-même. Damien Dureuil a par ailleurs déclaré qu'il se sentait soulagé d'avoir été arrêté. Il a été condamné à 5 ans de prison, dont un avec sursis.

Entre le 27 février et le 6 avril 2007, cet ingénieur de 28 ans a aspergé au moins sept femmes d'un mélange de soude et de décapant dans les transports parisiens. Ces femmes, brûlées aux fesses et aux cuisses, se sont vu prescrire des arrêts de travail allant de trois à 15 jours. L'homme, arrêté le 10 avril, avait été identifié par les caméras de surveillance du métro.

Au cours de sa garde à vue, il avait reconnu les faits : après avoir mélangé plusieurs produits corrosifs, il les plaçait dans une poche de plastique genre "compote à boire" dont il avait percé le bouchon. Il installait ensuite cette poche dans un paquet de cigarettes et il lui suffisait d'exercer une pression pour que le produit s'échappe. Dans son rapport, l'expert psychiatre a relevé chez le prévenu "une frayeur devant la sexualité adulte", ainsi qu'une "certaine jouissance à attaquer l'image féminine".