Prism : Pellerin relativise l'espionnage

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avec AFP , modifié à

La ministre de l'Economie numérique Fleur Pellerin a relativisé l'importance de l'affaire d'espionnage par l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA) de "cibles" institutionnelles, dont ferait partie l'Union européenne, estimant néanmoins "très choquant" la surveillance de millions de particuliers dans le monde. 

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La NSA est accusée d'espionner les communications électroniques mondiales dans le cadre du programme Prism, à la suite de révélations de son ancien consultant Edward Snowden.

"Il faut distinguer deux choses: il y a l'affaire d'espionnage de l'Union européenne et des postes diplomatiques et ça, ce n'est pas vraiment la première fois que ça arrive dans l'Histoire", a commenté Mme Pellerin lundi sur BFMTV, évoquant "ce même type d'événement pendant la guerre en Irak".

"Même si ce n'est pas vraiment un acte amical de la part d'une puissance amie, ce n'est pas une nouveauté", a-t-elle fait valoir. Cette position est beaucoup plus modérée que celle de certains autres membres du gouvernement. La ministre de la Justice Christiane Taubira a par exemple évoqué un "acte d'hostilité inqualifiable" si les faits cités étaient avérés.

En revanche, pour Mme Pellerin, "ce qui me paraît particulièrement choquant, si ça devait être avéré, c'est le dispositif qui a été mis en place de surveillance généralisée (...) des populations. C'est une affaire complètement différente de l'affaire d'espionnage, c'est beaucoup plus grave", a affirmé la ministre.