Les patrons ont décidé de faire entendre leur voix dans la campagne présidentielle. Le Medef va faire ses propositions pour "définir une politique économique cohérente qui soit une politique de l'offre" et plus seulement une politique de la demande. C'est ce qu'a annoncé sa présidente, Laurence Parisot, qui dénonce notamment le manque d'ambition des programmes de Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy. Ils se basent l'un comme l'autre sur des prévisions de croissance à 2 ou 2,5%. "Quel manque d'ambition", martelle la présidente du Medef en soulignant que l'Allemagne a connu au 4e trimestre 2006 une croissance de 3,5%. Laurence Parisot estime par ailleurs que les bénéfices des entreprises du CAC 40 sont "l'arbre qui cache la forêt" face à la baisse de rentabilité des entreprises françaises. "Entre 2000 et 2005, le taux de marge des sociétés françaises a baissé d'un point alors qu'il a progressé d'un point pour l'ensemble des entreprises de la zone euro et de quatre points pour les entreprises allemandes", explique-t-elle. La présidente du Medef insiste sur "la fragilité et le combat permanent des entreprises françaises pour vivre, survivre et se développer" qu'elle explique par "la charge fiscale et sociale beaucoup trop lourde, à peine supportable pour nos entreprises".