Vladimir Poutine a pris son temps pour félicité Nicolas Sarkozy. Le message du président russe a mis 48 heures pour arriver jusqu'à Paris. "Les relations russo-françaises ont atteint un niveau élevé de confiance et de compréhension mutuelle. J'espère leur renforcement après votre élection", a souligné Poutine dans son message de félicitations. "La France a été et reste le principal partenaire de la Russie dans la politique globale et les affaires européennes", a-t-il poursuivi. "J'espère que la France gardera son rôle de locomotive dans le développement et le renforcement du partenariat stratégique entre la Russie et l'Union européenne." L'une des priorités des relations bilatérales est "le maintien de contacts étroits russo-français au sein de l'ONU et du Conseil de sécurité", a affirmé le chef du Kremlin. Vladimir Poutine a également envoyé un message au président sortant Jacques Chirac considéré comme son "ami", louant ses "efforts personnels" dans le développement des relations russo-françaises. Malgré un message au ton cordial, le retard pris Vladimir Poutine met au jour les tensions entre la Russie et la France, en particulier avec Nicolas Sarkozy. Pour le Kremlin, le nouveau chef d'Etat français est un atlantiste. "Qui ne voit que l'évolution de la Russie ces derniers temps est préoccupante ?" lançait en février le candidat UMP, précisant : "Assassiner des journalistes dans un pays libre, ce n'est pas acceptable." Nicolas Sarkozy a aussi fait de la guerre en Tchétchénie l'une de ses priorités. Fin mars, Jacques Chirac avait également décliné l'invitation de Poutine qui voulait lui faire des adieux officiels.