Devant un auditoire composé de nombreuses lectrices de Elle, Ségolène Royal a joué ce matin à fond la carte de la féminité. "Le temps des femmes est venu et j'espère que les Français oseront cette audace pour l'élection présidentielle", a déclaré la candidate socialiste à l'occasion du grand forum organisé par le magazine féminin à l'Institut d'études politiques de Paris. "Je n'ai jamais renoncé à ma féminité pour ressembler à un homme, je ne vois pas pourquoi il faudrait ressembler à un homme pour être prise au sérieux", a-t-elle ajouté. "Je ne me demande pas s'il faut être plus ou moins féministe, ressembler à ceci ou à cela, se déguiser comme ceci comme cela, je fais les choses comme j'ai envie de les faire, en toute liberté", a encore déclaré Ségolène Royal. En début de matinée, Nicolas Sarkozy avait ouvert les débats. Le candidat de l'UMP a demandé à Ségolène Royal de ne pas se servir de sa féminité comme d'un prétexte. "Il faut que madame Royal accepte l'idée qu'on puisse débattre, que tout le monde ne soit pas d'accord avec elle" a-t-il dit. Pour Nicolas Sarkozy, les choses sont claires : "Ce n'est pas parce qu'elle est candidate qu'on doit moins critiquer ses positions ou lui demander de s'expliquer. Elle est une candidate à l'élection présidentielle, comme les autres candidats. Ni plus ni moins".