Ils sont en pleine croissance et donc encore fragiles. Plus fragiles que les adultes. Et c'est pour cette raison, selon les associations Agir pour l'environnement et Priartém, que les autorités doivent tout particulièrement protéger les enfants des dangers potentiels des téléphones portables et des systèmes de géocalisation. Ces deux associations, qui vont être reçues ce jeudi au ministère de la Santé, demandent l'application très stricte du principe de précaution dans ce domaine et un cadre législatif bien défini.
Car l'utilisation des téléphones portables est de plus en plus fréquente chez les enfants. Certains parents ont même équipé leur bambin d'un GPS, baptisé Kiditel, pour suivre ses déplacements sur le chemin de l'école par exemple. Pour les associations de défense de l'environnement, ces appareils, qui restent allumés en permanence, entraînent une exposition continue aux radiofréquences. Dont il est encore très difficile de mesurer les effets sanitaires sur les enfants. La dernière étude scientifique, venue de Grande-Bretagne, publiée sur le sujet, reste très floue sur les conséquences à long terme sur les fonctions cérébrales. Et la législation française ne prévoit rien de particulier pour protéger les enfants.
Au-delà de la santé, le lancement du Kiditel, qui date de juin dernier et qui se développe depuis la rentrée, suscite la polémique parmi les spécialistes de l'enfance qui mettent en cause ce système qui permet aux parents de suivre leurs rejetons à la trace. Un fil à la patte qui peut présenter des risques pour son développement psychologique en particulier et pour sa croissance en général.