Pollution : le métro sous haute surveillance

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
A l'occasion d'une visite de la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, la RATP a annoncé qu'elle publierait à partir de janvier les résultats des nouvelles mesures de pollution dans le réseau de métro parisien et de RER. Le précédent bilan, publié en juin, pointait surtout la présence de particules fines en concentration très largement supérieure aux normes européennes.

"Je n'entends pas décourager les passagers de la RATP ni les inciter à prendre leur voiture" : la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, est descendue dans le métro jeudi pour réaffirmer l'importance des transports en communs. Mais dans la droite ligne du Grenelle de l'environnement, Nathalie Kosciusko-Morizet a aussi parlé "qualité de l'air" dans les réseaux métro et RER parisiens. Car les premiers chiffres publiés par la RATP en juin dernier étaient plutôt alarmants. La régie des transports parisiens a promis de proposer de nouvelles études scientifiques sur la qualité de l'air dans son réseau en janvier prochain.

En direct sur le site internet de la RATP, seront accessibles les mesures de la qualité de l'air relevées dans les stations de métro Franklin-Roosevelt et Châtelet et de RER à Châtelet-les-Halles, Auber et Nation. "L'idée est d'aider la RATP, qui gère un espace public très spécifique, à mieux prendre en compte (cette pollution) pour mieux gérer son air", a expliqué Nathalie Kosciusko-Morizet.

Ce sont surtout les particules fines qui sont sources de pollution dans les couloirs de métro. Elles proviennent notamment des frottements entre les rames et les rails lors des freinages et sont encore plus nombreuses dans le RER en raison de la vitesse et du poids des trains, plus importants que dans le métro. Le renouvellement progressif du matériel qui sera désormais équipé de freinage électrique doit permettre de réduire de 30% ces émissions de particules fines. Elles seraient aujourd'hui plus de dix fois supérieures à la norme européenne autorisée et devraient encore être réduites selon les engagements du Grenelle de l'environnement.