Pollution aux particules : 2007 bat des records en Alsace

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Trente-cinq jours au-dessus du seuil de pollution, c'est le triste record enregistré en Alsace en 2007. On parle ici des particules en suspension dans l'air et principalement dues aux rejets des transports routiers et des industries. A la faveur de la météo, des pics de pollution ont d'ailleurs été enregistrés ces derniers jours en France.

Le seuil de pollution aux particules dans l'air a été dépassé pendant plus de 36 jours à Mulhouse et Strasbourg et plus de 35 jours à Colmar, en 2007. Pour la première fois les normes fixées pour la protection de la santé ont donc été franchies, selon le réseau de surveillance de la qualité de l'Air en Alsace (ASPA). La réglementation française et européenne prévoit en effet comme "valeur limite pour la protection de la santé humaine" que ne soit pas dépassé pendant plus de 35 jours sur un an un seuil de 50 microgrammes par m3 de particules de moins de dix microns (PM10).

Le phénomène qui touche les trois grandes agglomérations alsaciennes est d'autant plus significatif "qu'il s'agit d'une pollution de fond, mesurée sur des stations qui ne sont pas les plus exposées aux grands axes de circulation", explique Cyril Pallares, ingénieur à l'ASPA. "Ce seuil n'avait jamais été atteint jusqu'ici, mais cela s'explique en partie par l'harmonisation des méthodes de mesures depuis le 1er janvier 2007", qui sont devenues plus sévères pour se conformer à celles en vigueur ailleurs en Europe, précise-t-il cependant.

Depuis une semaine, l'Alsace est d'ailleurs soumise à un épisode de pollution mais ce n'est pas la seule région concernée : la pollution par les particules fines inférieures à 10 micromètres (PM10) a atteint lundi à Paris le niveau 9, sur une échelle allant jusqu'à 10. Le niveau d'alerte a également été atteint en Haute-Normandie et en Rhône-Alpes.

Ces particules fines ou ces micro-poussières sont dues à la combustion industrielle et à celle des moteurs automobiles (diesel en particulier), ainsi qu'au chauffage urbain et générent des maladies respiratoires et des allergies. Elles sont considérées comme dangereuses car elles peuvent pénétrer profondément à l'intérieur des poumons, et les scientifiques leur attribuent quelque 350.000 décès prématurés par an dans l'Union européenne.