Polémique sur les sondages : OpinionWay se défend

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La Cour des Comptes avait fait part dans un rapport de ses interrogations sur le contrat signé entre l'Elysée et OpinionWay.

L'institut OpinionWay se défend vendredi et s'étonne dans une lettre ouverte au Premier président de la Cour des Comptes d'être la seule entreprise nommément citée dans le rapport de la Cour qui a épinglé la pratique de commande de sondages par l'Elysée.

Dans son rapport sur le budget 2008 de l'Elysée, la Cour a mis l'accent sur des factures d'un cabinet de conseil, dont elle ne donne pas le nom, pour des prestations de conseils et de sondages, dont certains ont été publiés dans la presse. Selon plusieurs acteurs du secteur, le cabinet visé est dirigé par Patrick Buisson, un proche du président Nicolas Sarkozy. Dans sa lettre à Philippe Séguin, l'institut explique avoir réalisé pour le cabinet de Patrick Buisson, dont il ne cite pas le nom, "des prestations totalement différentes de celles effectuées pour le compte de la presse française".

La Cour s'était interrogée sur l'intérêt pour l'Elysée de payer des études d'opinion, publiées dans la presse. "Il aurait été utile pour leur bonne compréhension de l'activité d'OpinionWay et de la réalité des prestations réalisées par celle-ci que les rapporteurs de la Cour interrogent OpinionWay au cours de leur contrôle. Nous aurions ainsi pu leur transmettre tous les éléments d'information nécessaires à leurs investigations et répondre à leurs questions", souligne l'institut.

OpinionWay observe que si la Cour lui avait communiqué ses observations cela lui aurait permis, "conformément aux procédures suivies par la Cour et au principe général du contradictoire d'être en mesure d'y répondre avant publication du rapport définitif". OpinionWay s'étonne en outre de ce que son nom "est la seule raison sociale d'une entreprise citée dans la lettre d'observations de la Cour alors même" que l'institut "n'est pas un fournisseur direct" de l'Elysée.

Dans son rapport, la Cour avait mis l'accent sur 15 sondages, en s'interrogeant sur l'intérêt pour l'Elysée de les payer alors même qu'ils étaient publiés dans la presse.

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