Polémique après les interpellations de 74 agents ErDF-GrDF

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Quelque 200 personnes se sont rassemblées vendredi à Paris à l'appel de la CGT pour protester contre le traitement infligé aux 74 agents d'ErDF et GrDF interpellés jeudi après des dégradations intervenues dans les locaux du patronat du gaz, à Paris. Ces arrestations font débat dans la classe politique.

Après les arrestations, la polémique. Jeudi, 74 agents ErDF-GrDF, dont les principaux responsables CGT de l'Energie en Ile-de-France, ont été interpellés et placés en garde à vue, pendant quelques heures, après des dégradations intervenues, à Paris, dans les locaux du patronat du gaz, en marge d'une manifestation à l'appel de Sud et de la CGT.

Sud et la CGT ont condamné les méthodes "irresponsables" d'"intimidation et de répression" utilisées par "le patronat et les pouvoirs publics". Vendredi, une manifestation à l'appel de la CGT a rassemblé 200 personnes pour protester contre le traitement infligé aux 74 syndicalistes placés en garde à vue jeudi et soupçonnés de dégradations. La manifestation s'est tenue devant le siège de l'Unémig (Union nationale des employeurs de l'industrie gazière) à Paris, où des dégradations auraient été commises jeudi selon la police et le patronat.

Vendredi matin, le secrétaire général de l'UMP a justifié ces garde à vue, levées dans la nuit : "Les faits étaient d'une telle gravité qu'il fallait prendre les mesures qui s'imposaient aussitôt", a déclaré Xavier Bertrand, interrogé sur LCI. "Certains étaient cagoulés, et ont tout dégradé", a précisé le député de l'Aisne, ajoutant : "Faire respecter la loi, ça me semble être un impératif."

A gauche, les protestations ont fusé : pour la patronne du PCF, Marie-George Buffet, qui s'est exprimée dès jeudi soir, "les limites ont vraiment été dépassées". Voyant dans ces arrestations une "véritable répression d'Etat", elle jugeait "de mauvaise augure pour la suite des mouvements" cette utilisation de la force. Razzy Hamadi, secrétaire national du PS aux services publics, évoquait, lui, "l'attitude suicidaire du gouvernement".