Pluie d'hommages pour Raymond Barre

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les hommages affluent pour saluer la mémoire de l'ancien Premier ministre Raymond Barre. De Nicolas Sarkozy à Valéry Giscard d'Estaing en passant par Jacques Delors, de nombreux dirigeants ont salué l'homme politique atypique mais aussi le brillant gestionnaire qui lui valu le surnom de "meilleur économiste de France".

La classe politique dans son ensemble a rendu hommage samedi à Raymond Barre. Tous s'accordent à saluer sa carrière politique atypique et ses compétences d'économiste. Le président Nicolas Sarkozy salue en lui "un esprit libre et indépendant" et le Premier ministre François Fillon "un des hommes politiques français les plus respectés et les plus populaires" doublé d'un dirigeant "courageux".Raymond Barre fut pendant cinq ans, de 1976 à 1981, le Premier ministre de Valéry Giscard d'Estaing. L'ancien président de la République dit perdre un "compagnon de route", qui fut selon lui "l'un des meilleurs serviteurs de la France". "Quand nous avons quitté le pouvoir ensemble en 1981, la France était, malgré les deux chocs pétroliers, dans une situation qu'elle n'a jamais retrouvé depuis : une dette réduite, un déficit budgétaire de 1,1 %, un nombre de chômeurs inférieur à celui d'aujourd'hui", fait remarquer Valéry Giscard d'Estaing.L'ancien chef de l'Etat Jacques Chirac, à qui Raymond Barre succéda à Matignon, a gardé pour sa part l'image d'un "grand économiste, un homme politique résolument engagé pour la modernisation du pays et un grand Européen".C'est également l'avis de l'ancien président de la Commission européenne Jacques Delors, qui voit en lui un pionnier de l'euro."Il a été sans doute un des premiers (...) à plaider pour une coordination des politiques économique et monétaire entre les pays européens", a-t-il souligné.En février dernier, les propos de Raymond Barre sur son ancien ministre Maurice Papon et le "lobby juif" avaient provoqué une vive polémique."Ça n'efface pas tout le reste, ça met simplement une ombre sur une petite partie de ce que cet homme aimait, voulait, croyait", a estimé samedi le président de l'UDF-Mouvement Démocrate, François Bayrou.