Patrick Ollier élu au perchoir

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Administrator User , modifié à
Le député UMP Patrick Ollier a été élu mercredi président de l'Assemblée nationale, un poste qu'il n'occupera qu'environ trois mois. Patrick Ollier, 62 ans, président de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée, était le seul candidat, issu d'une "primaire" à trois postulants réalisée dans la matinée au sein de l'UMP, parti majoritaire.

On connaît le nouveau président de l'Assemblée nationale. Il s'agit du député UMP Patrick Ollier. Il a été élu par 248 voix contre une en remplacement de Jean-Louis Debré, nommé à la tête du Conseil constitutionnel par le président Jacques Chirac le mois dernier. L'opposition n'avait pas présenté de candidat et n'a pas participé au scrutin. Patrick Ollier, qui est le compagnon de la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, sera sur un "perchoir" virtuel. Les députés ont en effet suspendu leur travaux le 22 février pour cause de campagne électorale et la XIIe législature, commencée en juin 2002, prendra officiellement fin le 19 juin. Né le 17 décembre 1944 à Périgueux (Dordogne), il est entré très jeune dans la vie politique. En 1963, il fonde l'Action étudiante gaulliste et deux ans plus tard l'Union des jeunes pour le progrès, le mouvement des jeunes gaullistes, avant d'être chargé de mission dans plusieurs cabinets ministériels. En mars 1977 il est élu adjoint au maire de Rueil-Malmaison, poste qu'il occupera jusqu'en mars 1989. Le maire est un des "barons" du RPR, l'ancien résistant Jacques Baumel. En 1978, il devient le suppléant du député gaulliste des Hauts-de-Seine. En mars 1986, Patrick Ollier échoue dans sa première tentative pour devenir député, dans les Hautes-Alpes. Il entre alors, pour une durée de deux ans, au cabinet du président de l'Assemblée d'alors, Jacques Chaban-Delmas. En 1988, il est élu député dans les Hautes-Alpes et l'année suivante maire (RPR) de La Salle-les-Alpes. Réélu en 1993 puis en 1997 député de la deuxième circonscription de ce département, il décide en 2001 de se réimplanter dans les Hauts-de-Seine. Il est élu maire de Rueil-Malmaison le 18 juin 2004 après le retrait de Jacques Baumel. Entretemps, en juin 2002, il est élu député des Hauts-de-Seine, son mentor décidant de ne pas briguer une nouvelle fois un siège. Patrick Ollier, qui a occupé de nombreux postes à la direction du RPR puis de l'UMP, a été élu en juin 2002 à la présidence de la Commission de la Production et des Echanges qu'il transformera quelques mois plus tard en commission des Affaires économiques, de l'environnement et du territoire. De l'avis de tous les députés, Patrick Ollier a su donner un nouveau souffle à cette commission, multipliant les initiatives tels que missions, auditions ou colloques. Sa commission examinera de nombreux textes importants comme, à l'automne dernier, celui prévoyant la privatisation de Gaz de France. Il sera l'un des plus ardents défenseurs de ce texte, ce qui lui vaudra des critiques de l'opposition qui lui reproche d'abandonner les grands principes du gaullisme social - notamment la défense du service public - auquel il se réfère. Réputé "chiraquien" il s'est rallié à la candidature de Nicolas Sarkozy à l'Elysée après que sa compagne ait décidé de franchir le pas. Certains affirment qu'en échange de ce ralliement Nicolas Sarkozy aurait promis la présidence de l'Assemblée à Michèle Alliot-marie en cas de victoire de la droite aux élections et que Patrick Ollier serait là uniquement pour "garder la place".