L'examen du paquet fiscal entre dans sa dernière ligne droite. Après les députés, les sénateurs se penchent à partir de mercredi sur le projet de loi baptisé TEPA, pour Travail, Emploi et Pouvoir d'achat. Si le président centriste de la commission des Finances du Sénat Jean Arthuis se dit favorable à certaines mesures comme la défiscalisation des heures supplémentaires, il exprime en revanche un doute sérieux sur l'efficacité du bouclier fiscal et la déductibilité des intérêts d'emprunt. Intervenant au Sénat dans le débat d'orientation budgétaire, l'ancien ministre de l'Economie s'est demandé si le "coût budgétaire" de ce projet de loi était "compatible avec la situation de nos finances publiques". "L'impact budgétaire en est lourd : les pertes de ressources fiscales s'élèvent à 1,5 milliard d'euros en 2007, 10 milliards en 2008, 13 milliards en 2009, 15 milliards en 2010", a-t-il observé. "En l'état, j'exprime un doute sérieux sur le choc de confiance et de croissance que le gouvernement attend de son projet de loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat, a conclu Jean Arthuis.