Pakistan: l'état d'urgence inquiète à l'étranger

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'état d'urgence imposé samedi au Pakistan a suscité des préoccupations à Paris, Londres, Washington ou New Delhi qui ont tous appelé le président Pervez Musharraf à revenir sur la voie de la démocratie.

Le ministère français des Affaires étrangères et européennes a exprimé samedi soir sa "préoccupation" après la décision de Musharraf de proclamer l'état d'urgence au Pakistan. La France "appelle à un retour au fonctionnement régulier des institutions et au maintien de l'Etat de droit."

"Tous les amis duPakistan seront inquiets par le tour pris par les événements aujourd'hui", a déclaré le chef de la diplomatie britannique, David Miliband. Tout en reconnaissant "la menace à la paix et à la sécurité à laquelle est confronté" le Pakistan, M. Miliband s'est dit "extrêmement préoccupé" par les mesures de l'état d'urgence, qui "vont éloigner le Pakistan de ses objectifs".

La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, qui se trouvait à Istanbul, a qualifié de "très regrettable" la décision du président pakistanais. A Washington, le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack, a affirmé que les Etats-Unis étaient "profondément troublés" par la décision du président Musharraf.

L'Inde a dit "regretter" l'instauration de l'état d'urgence et a plaidé pour que son frère ennemi d'Asie du Sud, détenteur comme elle de l'arme atomique, poursuive la transition vers la démocratie.

De même, la Commission européenne, se disant "préoccupée" par la décision du président pakistanais, a souhaité un "retour rapide à la démocratie".