Jean Glavany, directeur de la campagne de Lionel Jospin en 2002, estime vendredi dans leJDD.fr que les leçons de l’échec, puisque l’es-Premier ministre PS avait été éliminé dès le premier tour, ont été apprises. "Cette année, sans scrupule, on en appelle au vote utile, au vote efficace, ce que Jospin a refusé de faire en 2002, un peu terrorisé par l’idée de la division de la gauche", déclare l’ex-ministre de l’Agriculture, qui estime que la leçon a aussi servi à droite. "Sarkozy a bâti sa stratégie de campagne en se disant : ‘Il faut que j'arrive le plus haut possible au premier tour et après on recommence tout à zéro.’ D'une certaine manière, il n'a pas fait les mêmes erreurs que nous en 2002."
Dans la même interview croisée, Antoine Rufenacht, directeur de campagne de Jacques Chirac en 2002, estime que la position de l’ex-Président et de l’actuel sont différentes. "Quand il n'y a pas de cohabitation, les électeurs ne se plaignent que de l'action du président. C'est le cas de Nicolas Sarkozy, même si cela est regrettable. Il y a un mécontentement dû à son caractère et on oublie que le bilan de sa mandature est plutôt positif eut égard à la situation", estime-t-il.