On circule désormais librement dans 24 pays de l'UE

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Depuis ce vendredi, à 00h01, 400 millions d'Européens partagent un même espace de libre-circulation, élargi à 9 nouveaux pays. Une décision qui ne devrait pas augmenter la criminalité selon Europol mais au contraire rendre l'Europe plus sûre d'après le chancelier autrichien dont les concitoyens sont en grande majorité opposés à cette réforme.

Se rendre dans 24 pays européens sans montrer son passeport, en oubliant même les postes frontières, c'est ce que peuvent faire désormais 400 millions d'Européens depuis vendredi, 00h01 précises. Après plusieurs mois de préparatifs intenses, l'élargissement de l'espace Schengen de libre circulation à neuf nouveaux pays (l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie, la République tchèque et l'île de Malte) devient effectif. En mars prochain, et après les trains, les liaisons maritimes et ferroviaires, les aéroports se mettront également au diapason. "C'est un accomplissement historique unique", a déclaré le président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso rappelant que ce nouvel espace dépasse désormais les limites de l'ancien Mur de Fer.

Cette liberté de circulation devrait rendre l'Europe plus sûre selon le chancelier autrichien Alfred Gusenbauer. Mais cet élargissement de l'espace Schengen à 8 ex-pays communistes de l'Est continuent d'inquiéter 75% des Autrichiens qui redoutent une hausse de la criminalité. La levée des contrôles frontaliers ne profitera pas aux criminels a pourtant expliqué Europol, l'office européen de police. L'élargissement permet en fait l'instauration de "nouveaux instruments", en particulier "la possibilité d'être actif aussi de l'autre côté de la frontière", a déclaré le directeur d'Europol, Max-Peter Ratzel. Car cette nouvelle liberté de circulation va aussi s'accompagner de contrôles resserrés pour ceux qui se retrouvent de l'autre côté de la nouvelle frontière, notamment la Russie, l'Ukraine, la Serbie et la Croatie.

Mais l'espace Schengen réserve encore quelques difficultés géographiques aux Européens souhaitant voyager. Ainsi, les Slovènes peuvent passer sans contrôle vers l'Italie ou l'Autriche mais ferment leur frontière à leurs voisins croates. Et les Ukrainiens qui se rendaient facilement en Pologne ou en Slovaquie doivent désormais présenter un visa, un billet aller/retour, un pécule quotidien minimum et une assurance-maladie.