L'obésité infantile "a une croissance annuelle de 5,7%" et "1,5 million de jeunes souffrent d'obésité", souligne le collectif d'associations "unies contre l'obésité infantile". Selon les derniers chiffres publiés en France, près d'un petit Français sur cinq est trop gros. Les enfants en surpoids sont même un sur quatre dans les milieux les plus défavorisés. Le diagnostic est dressé. Pour le collectif d'associations, qui a envoyé une lettre ouverte à la ministre de la Santé et de la Jeunesse Roselyne Bachelot, il y a maintenant urgence à agir.
"Nous demandons au gouvernementdese lancer dans la bagarre contre ce fléau", a ainsi expliqué mardi Alain Bazot, président de l'UFC-Que Choisir, estimant que la stratégie actuelle qui repose sur la responsabilisation des professionnels de l'industrie alimentaire, "sans réelle contrainte", est tout à fait insuffisante. La dernière campagne d'information visait précisément les publicités pour des produits alimentaires.
Des mesures "à portée de main", c'est ce que propose le collectif. Parmi elles, la stricte réglementation des publicités télévisées pour les produits gras ou sucrés, le retrait des confiseries au niveau des caisses dans les grandes surfaces, l'application obligatoire, au niveau national, des recommandations nutritionnelles dans les cantines scolaires, l'intervention régulière dans les établissements scolaires d'un diététicien. Ou encore l'attribution à la filière fruits et légumes d'un statut lui permettant de bénéficier d'une réduction de 50% du coût d'achat publicitaire.