"Le Conseil de sécurité condamne la répression violente par le gouvernement de Birmanie de manifestations pacifiques, dont l'usage de la force contre des personnalités et des institutions religieuses" : c'est le texte du projet, soumis par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne aux autres membres du conseil de sécurité de l'ONU. Texte qui appelle aussi la junte birmane à libérer tous les prisonniers politiques.
Ce projet de déclaration a été distribué après le compte-rendu de l'émissaire spécial de l'ONU, Ibrahim Gambari. Ce dernier s'était rendu en Birmanie, où il a rencontré le chef de la junte militaire et l'opposante Aung San Suu Kyi. Il a mis en garde la junte contre les "conséquences internationales sérieuses" de son action.
A la différence d'une résolution, une déclaration n'a pas force légale. Mais si un texte musclé était approuvé par la Chine, alliée économique de la Birmanie, cela enverrait un signal fort aux généraux birmans.