La Confédération paysanne a qualifié mercredi de "mépris indéniable" et de "régression" le feu vert donné mardi par Bruxelles à la mise en culture d'organismes génétiquement modifiés (OGM) de pomme de terre baptisés "Amflora", destinés à un usage industriel, selon l'entreprise BASF. "La Commission Barroso II, à peine investie, vient de donner un message fort: les autorisations de mise en culture et d’importations recommencent, malgré les luttes et les fortes oppositions de ces dernières années", se désole la centrale dans un communiqué. "Cette pomme de terre n’est pas nécessaire! D’autres pommes de terre existent, non modifiées génétiquement, et qui ont une haute teneur en amidon", explique la Confédération paysanne, faisant référence à l'argument avancé par BASF pour faire accepter sa demande auprès de la Commission européenne. "La Confédération Paysanne remet en cause l’indépendance de l’Agence Européenne de Sécurité des Aliments: dans la tourmente des conflits d’intérêts cette agence ne peut être légitime pour répondre sur la dangerosité des OGM", conclut le communiqué.