Nouveaux affrontements entre factions palestiniennes

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Administrator User , modifié à
De nouveaux heurts ont opposé samedi des groupes armés palestiniens près d'une université islamique, faisant au moins deux morts au lendemain d'affrontements qui ont fait 17 victimes. Il s'agit des plus graves violences depuis la victoire électorale du Hamas il y a un an.

La bande de Gaza est toujours sous haute tension. Des factions palestiniennes rivales se sont affrontées près d'une université islamique, proche du Hamas, faisant deux morts dont un étudiant, pris dans l'échange de coups de feu. Plusieurs personnes ont également été blessées. Les affrontements de vendredi qui ont opposé partisans du Fatah et du Hamas ont fait 17 morts. Ayman Taha, porte-parole du Hamas, a juré que son mouvement allait venger l'assassinat de ses membres, dont le chef local Zouhaïr al Mansi. Il a accusé le Fatah de préparer un coup de force, avec l'appui des Etats-Unis, pour renverser le gouvernement dirigé par le Hamas. Taha a indiqué que les discussions avec le Fatah, la formation du président palestinien Mahmoud Abbas, sur la formation d'un gouvernement d'union nationale, étaient suspendues. Taoufik Abou Khoussa, porte-parole du Fatah, a pour sa part accusé le Hamas d'avoir déclenché les derniers affrontements.Une cinquantaine de Palestiniens ont été tués dans des combats entre groupes rivaux depuis que le président du Fatah, Mahmoud Abbas, a réclamé le mois dernier de nouvelles élections présidentielles et législatives, à la suite de l'échec d'un précédent effort de conciliation. Le Hamas a assimilé ce geste à un coup d'Etat.La semaine dernière, Abbas et Khaled Méchaal, chef de file du Hamas qui vit en exil à Damas, s'étaient engagés à mettre un terme à l'effusion de sang. Aux affaires depuis mars, le mouvement islamiste fait face à un embargo financier imposé par les puissances occidentales qui le somment de reconnaître le droit à l'existence de l'Etat juif et les accords israélo-palestiniens conclus jusqu'ici, ainsi que de renoncer à la violence. Abbas, qui assiste au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, a quant à lui estimé que trois semaines seraient suffisantes pour parvenir à un accord sur la formation d'un gouvernement d'union.