Les ravisseurs de l'otage français Eric Damfreville, et de ses trois accompagnateurs afghans, donnent un délai supplémentaire aux autorités françaises pour négocier la libération des otages. Les taliban prennent en compte l'échéance électorale française et repoussent la fin de l'ultimatum à demain soir, « avec le résultat de l'élection présidentielle », c'est-à-dire vers 22h30 en Afghanistan. Leurs revendications restent les mêmes : le départ des troupes françaises présentes dans leur pays, et la libération de prisonniers talibans. L'association Terre d'Enfance pour laquelle travaillent les quatre otages, exhorte les ravisseurs à les libérer. Le 3 avril dernier, cinq membres de cette organisation humanitaire avaient été enlevés dans le sud-ouest de l'Afghanistan. Rapidement, une vidéo dans lesquels les deux Français apparaissaient, a circulé, les montrant très affectés par leur détention. L'espoir était revenu le 28 avril avec la libération de la seule femme retenue en otage, Céline Cordelier, un « signe de bonne volonté » selon les taliban. Les autorités françaises n'ont pas fait de déclaration après l'annonce de ce nouveau sursis. Les otages pourraient être libérés si au moins une des exigences de la milice islamiste est satisfaite, a précisé Qari Mohammad Yousuf, porte-parole des Taliban, selon lequel la direction du mouvement a repoussé l'ultimatum par mesure de clémence. "Notre position est claire, nous pouvons le tuer", a souligné Yousuf, ajoutant que ni Paris ni Kaboul n'avaient pris contact en vue de sa libération.