Nouveau Centre: congrès sous tension samedi

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avec AFP , modifié à

Après le retrait d'Hervé Morin de la course à l'Elysée, le Nouveau Centre tiendra samedi un congrès extraordinaire qui sent le soufre entre partisans de Nicolas Sarkozy et de François Bayrou, avec en embuscade, les ténors du parti qui entendent contester son actuelle gouvernance. Le parti de centre-droit, partenaire de la majorité, est appelé samedi à faire son choix pour la présidentielle. Un scrutin sans grand suspens après le retrait de la course de son président, Hervé Morin, et son ralliement à Nicolas Sarkozy.

Trois motions sont toutefois soumises au vote de quelque 8.000 militants: deux d'entre elles, défendues par Hervé Morin et le député Olivier Jarde, appellent à soutenir le chef de l'Etat, la troisième portée par le président des jeunes centristes, Jeremy Coste, appelle à voter François Bayrou. Le parti centriste est né en 2007 de la séparation de membres de l'ex-UDF entre ceux qui soutenaient l'action du président de la République avec Hervé Morin et ceux qui entraient dans l'opposition derrière François Bayrou.

Cinq ans plus tard et à deux mois d'une nouvelle échéance présidentielle, la question revient sur la table, séparant les "pragmatiques" qui cherchent à obtenir un groupe de 60 à 70 députés à l'Assemblée, des "idéalistes" qui n'entendent pas transiger sur leurs valeurs centristes. De leur côté, les ténors du parti -les ministres François Sauvadet et Maurice Leroy et le numéro 2 du mouvement Jean-Christophe Lagarde - hostiles depuis toujours à la candidature Morin, ont choisi de ne pas déposer de motion pour, disent-ils, ne pas "affaiblir encore" plus le parti.