Niger : deux reporters français risquent la peine de mort

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les frères de deux journalistes français arrêtés au Niger et l'association Reporters sans frontières (RSF) ont appelé lundi le président nigérien Mamdou Tandja à la "clémence", jugeant "disproportionnée" leur inculpation pour "atteinte à la sûreté de l'Etat", passible de la peine de mort.

Thomas Dandois et Pierre Creisson sont toujours sous les verrous au Niger. Le journaliste et le cameraman ont été arrêtés lundi dans le nord de ce pays africain, où ils effectuaient un reportage pour la chaîne de télévision Arte. Ils ont été inculpés vendredi d'"atteinte à la sûreté de l'Etat", passible de la peine de mort.

Les autorités reprochent aux journalistes d'avoir enfreint l'interdiction de se rendre dans le nord du Niger pour réaliser un reportage sur la rébellion touareg du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ). Ils étaient détenteurs d'un visa et d'une autorisation de tournage pour un reportage sur la grippe aviaire.

Les frères des deux journalistes et l'association Reporters sans frontières (RSF) ont appelé lundi le président nigérien Mamdou Tandja à la "clémence", jugeant "disproportionnée" leur inculpation.

"L'Elysée et le Quai d'Orsay sont mobilisés. On ne pense pas pour autant nécessaire une intervention trop personnelle du président Sarkozy, compte tenu des rapports très tendus entre la France et le Niger. Il faut faire confiance au président Tandja pour trouver une solution", a déclaré Robert Ménard, président de RSF.