Nicolas Sarkozy en visite à Marseille

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Venu inaugurer le tramway de Marseille, Nicolas Sarkozy s'est de nouveau prononcé pour une réforme des ports autonomes. "Il faut que nous fassions la réforme des ports autonomes pour les doter d'un conseil d'administration concentré sur le développement du trafic, la qualité du service, la modernisation des outils et des modes de travail", a-t-il dit. Nicolas Sarkozy a aussi ajouté qu'il tiendrait ses engagements sur le service minimum.

Après Strasbourg lundi soir, petit crochet par Marseille pour Nicolas Sarkozy. Le président de la République est venu inaugurer le nouveau tramway de la ville. Lors de sa visite, Nicolas Sarkozy s'est de nouveau prononcé pour une réforme des ports autonomes. "Les relations sociales doivent se moderniser dans nos ports. Je ne crois pas que les dockers soient particulièrement maltraités à Anvers ou à Brême. Et pourtant, ils savent résoudre les conflits autrement que par le blocage systématique et la grève destructrice", a-t-il ajouté. Nicolas Sarkozy faisait implicitement référence à la grève du mois de mars qui a paralysé pendant 18 jours les terminaux pétroliers du premier port de France, le quatrième port européen en trafic global derrière Rotterdam, Anvers et Hambourg. "Comment comprendre que Marseille ne figure pas avec Shanghai, Rotterdam ou Hambourg dans les premiers ports du monde? Comment accepter, et je ne l'accepte pas, que Barcelone ait créé 4.000 emplois de plus que Marseille ces dernières années sur le seul trafic des conteneurs?", s'est-il interrogé. Un retour à une paix sociale sur les quais français pourrait notamment passer, selon lui, par "l'instauration du service minimum" dont le principe devrait être présenté mercredi en conseil des ministres. "On a voulu y voir une atteinte au droit de grève. Cela n'a jamais été mon intention. Mais je crois que le droit de grève n'est pas de même nature dans un service public en monopole que dans une entreprise privée en concurrence", a-t-il expliqué. "Une grève du service public, c'est comme dans le privé, un conflit entre employeurs et salariés. Mais ce ne sont ni les salariés, ni l'employeur qui paient le plus, ce sont les usagers", a-t-il précisé. Le président de la République a réaffirmé qu'une loi en ce sens serait votée cet été par le Parlement pour une "desserte correcte aux heures de pointe" dans les transports en commun, la possibilité pour les entreprises de "modifier l'affectation de leurs salariés", lesquels devront "déclarer individuellement" leur intention de faire grève 48 heures auparavant. Il a exclu que les jours de grève soient payés et souligné qu'il ne laissera "personne prendre en otage tel ou tel équipement essentiel pour la prospérité de notre pays".