Nicolas Sarkozy en est encore au "temps de la réflexion"

Nicolas Sarkozy.
Nicolas Sarkozy. © REUTERS
  • Copié
Louis Hausalter avec AFP , modifié à
CARTE POSTALE - L'ancien président s'est exprimé mercredi dans les locaux de l'Assemblée nationale.

Il ménage toujours le suspense sur son éventuel retour sur le devant de la scène politique. Nicolas Sarkozy s'est exprimé mercredi, à la questure de l'Assemblée nationale, alors qu'il recevait le "Prix de l'appel du 18 juin", décerné par l'Union des jeunes pour le progrès. "Je ne suis pas venu pour les médias. C'est encore le temps de la réflexion", a déclaré l'ancien chef de l'Etat, selon plusieurs journalistes présents à son discours.

Il a fait l'éloge du gaullisme. "Ma conception du gaullisme, c'est une certaine forme de fidélité", a lancé Nicolas Sarkozy, quatrième lauréat de cette récompense, après les UMP Nathalie Kosciusko-Morizet, Hervé Gaymard et François Baroin. "La première qualité pour s'engager en politique, c'est d'être passionné", a-t-il dit devant plusieurs dizaines de membres de l'UJP. "On s'engage passionnément ou pas du tout, à mille pour cent ou pas du tout, avec le cœur, les tripes, les sentiments. Ce n'est pas une question de calcul, la politique, mais de passion".

Pour l'ex-chef de l'Etat dont la campagne victorieuse de 2007 avait été axée sur la "rupture", "le gaullisme a toujours porté la volonté de rupture. "La première famille à laquelle j'ai adhéré, c'est la famille gaulliste, je n'ai jamais changé de famille politique", a-t-il dit.  "Le gaullisme est imperméable aux modes et surtout étranger à ceux qui suivent les modes", selon Nicolas Sarkozy.

"Un rassemblement le plus large possible". Pour lui, "il n'y a pas de phrase plus contradictoire que celle qui consiste à invoquer au nom du gaullisme le retour aux sources. Il n'y a pas de retour aux sources. Le gaullisme, c'est se tourner vers l'avenir en rupture avec les habitudes, avec les sectarismes avec les conservatismes, les frilosités et même la lâcheté". "Toute l'idée du gaullisme, c'est l'idée du rassemblement et de l'unité", a dit celui dont la famille politique se déchire. "Le gaullisme porte l'idée d'un rassemblement le plus large possible".

Lui qui avait été critiqué pour des propos hostiles aux corps intermédiaires a encore évoqué "le peu d'appétence du gaullisme pour les corps intermédiaires". "Le gaullisme, c'est le rapport direct avec le peuple", a-t-il résumé.

sur-le-meme-sujet-sujet_scalewidth_460_scalewidth_460 (1)

UMP - Fillon se dit "en désaccord" avec Nicolas Sarkozy

INTERVIEW E1 - Raffarin perçoit "un antisarkozysme nouveau" à l’UMP