Laissé en liberté jeudi soir après deux jours de garde à vue à la police, moyennant le versement d'une caution de 5.000 euros, Nicolas Miguet se dit victime de persécutions politiques. Dans un communiqué, il dit trouver "très étrange la quasi-coïncidence entre ses déclarations de Montpellier sur l'extrême corruption qui règne au sommet, le cambriolage dont il a été victime la semaine dernière et l'attaque soudaine sur ordre d'un ministre-candidat qu'il a subie de la part de la police". Nicolas Miguet est poursuivi pour "tentative de détournement d'acte ou de titre remis à une personne dépositaire de l'autorité publique" et "fabrication, vente, distribution d'imprimés officiels de nature à causer une méprise dans l'esprit du public", délits passibles de sept ans de prison. Malgré ces poursuites, il peut toujours se présenter à l'élection présidentielle s'il dispose des 500 parrainages d'élus requis. Nicolas Miguet, qui n'avait pu aller au bout de sa précédente candidature en 2002 faute de parrainages, a fait parvenir à des élus et proposé sur son site internet miguet2007.com un document à en-tête de la "République française", présenté comme un guide officiel sur les parrainages, accompagné d'un formulaire à renvoyer. Le document, intitulé "parrainage, mode d'emploi", leur demandait de renvoyer ces formulaires, remplis à son bénéfice ou à ceux d'autres candidats, à une adresse du VIIIe arrondissement de Paris, ce que le parquet considère comme un détournement.