Ni capture ni retrait de l'ourse Franska, mécontentement des éleveurs

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les éleveurs opposés à la présence de l'ours dans les Pyrénées se sont déclarés déçus de n'avoir obtenu "aucune réponse" de la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, qu'ils ont rencontrée jeudi à Toulouse. L'ourse Franska ne sera donc pas capturée.

Une centaine de personnes, venues de toutes les Pyrénées, ont pris place autour de Nathalie Kosciusko-Morizet, la secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, jeudi à la Préfecture de région de Toulouse. Au coeur des discussions, un sujet de débat récurrent : la présence d'ours dans ce massif. Depuis des années, les pro et les anti plantigrades s'affrontent en effet sans pouvoir trouver de position commune. Et la tension s'est encore renforcée avec les nombreuses attaques attribuées à l'ourse Franska ces dernières semaines. Les éleveurs, après la réunion, ont déclaré qu'ils étaient très déçus. La secrétaire d'Etat à l'Ecologie a en effet annoncé des mesures pour améliorer le plan de réintroduction de l'ours dans les Pyrénées mais a écarté une éventuelle capture de l'ourse Franska. "Je n'envisage pas de capture de cet animal ni même son retrait des Pyrénées", a dit Nathalie Kosciusko-Morizet. "Je sais que cette ourse est décriée par certains mais aussi qu'elle est défendue par d'autres. J'ai donc l'intention de demander une nouvelle expertise sur la présence de cet animal qui sera confiée à des experts indépendants", a-t-elle ajouté. La secrétaire d'Etat a annoncé qu'une évaluation à mi-parcours de l'expertise serait faite à l'automne prochain. En tout cas, une chose est sûre : "il n'est pas question de mettre des ours dans des zoos". Depuis son arrivée dans le département des Hautes-Pyrénées en 2006, l'ourse slovène aurait tué une centaine de brebis. Les éleveurs, qui se plaignent aux autorités, ont manifesté le 11 juillet dernier. Ils menacent désormais de défendre leurs troupeaux à coups de fusil. La polémique pourrait encore rebondir avec l'annonce de l'âge véritable de Franska. Jeudi matin, avant l'ouverture de cette réunion de concertation, Nathalie Kosciusko-Morizet a confirmé une information parue dans le Canard Enchaîné : l'ourse Franska est bien plus âgée que prévu. Elle n'aurait pas 7 ans comme l'ont indiqué les fournisseurs slovènes mais bien 17 ans. Ce qui constitue un sérieux argument pour tous ceux qui doutent de l'efficacité de la politique de repeuplement en plantigrades des Pyrénées. Même si une ourse vit jusqu'à 30 ans et peut procréer tout au long de sa vie...