Municipales : le "syndrome Juppé" ne doit plus inquiéter le gouvernement

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Alain Juppé avait dû démissionner de son poste de ministre d'Etat à l'Environnement quelques semaines seulement après sa nomination, après sa défaite aux législatives à Bordeaux en juin dernier, en application d'une consigne du président de la République. Les ministres du gouvernement craignent désormais de connaître le même sort s'ils se lancent dans les municipales. Nicolas Sarkozy a tenu à les rassurer : défaite ne sera pas synonyme de démission au printemps prochain.

Le "syndrome Juppé", c'est la peur de devoir quitter le gouvernement en cas de défaite à une élection intermédiaire. C'est ce qui est arrivé à Alain Juppé, en juin dernier. L'ancien Premier ministre avait été nommé quelques semaines seulement auparavant comme ministre d'Etat chargé de l'Environnement, du Développement durable, de l'Energie et des Transports quand il a dû démissionner après avoir perdu aux législatives dans sa circonscription bordelaise. Un numéro 2 du gouvernement éjecté pour une défaite locale, c'était la conséquence d'une consigne lancée par Nicolas Sarkozy, qui cherchait ainsi à assurer la légitimité de son équipe. Un mot d'ordre sur lequel le président de la République a décidé de revenir face à la réticence affichée de ses ministres avant les élections municipales.

Nicolas Sarkozy a confirmé mercredi, en marge du Conseil des ministres, que pour les prochaines municipales prévues au printemps 2008, une défaite ne serait pas synonyme de démission obligatoire. Voilà qui va rassurer notamment les ministres qui sont tentés par une aventure locale et une campagne qui s'annonce difficile. C'est le cas par exemple de Laurent Wauquiez, porte-parole du gouvernement, qui pourrait tenter sa chance au Puy-en-Velay en Haute-Loire ou de Brice Hortefeux, le ministre de l'Immigration à Clermont-Ferrand.

Cette nouvelle règle fixée par Nicolas Sarkozy devrait aussi donner du coeur à l'ouvrage aux maires déjà élus et souhaitant poursuivre pour un nouveau mandat comme Eric Woerth, ministre du Budget et maire de Chantilly dans l'Oise, Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie et maire de Mulhouse ou Dominique Bussereau, en charge des Transports et adjoint à Saint-Georges-de-Didonne en Charente-Maritime.