Municipales à Paris : la campagne à droite débute à couteaux tirés

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Sur Europe 1, François de Panafieu a lancé à sa manière la campagne pour les municipales à Paris jeudi en frappant du poing sur la table. Elle a réaffirmé la légitimité de sa candidature notamment face aux nombreuses critiques venues de son propre camp. Prônant la discipline de parti, elle a aussi lancé un appel à l'ouverture vers le MoDem.

"Une bonne fois pour toutes, ces hommes doivent accepter que les partis politiques se sont démocratisés et que ce sont aujourd'hui les militants qui décident qui doit être chef de file et que l'on ne s'autoproclame pas chef de file" : Françoise de Panafieu a pris un ton très solennel jeudi sur Europe 1 pour mettre les points sur les "i" dans son propre camp. Alors que les élections municipales n'auront lieu qu'au printemps prochain, dans la capitale, la droite se met déjà en ordre de bataille. Mais la discipline ne règne pas. Face aux critiques venues de quelques ténors de l'UMP et en particulier de Bernard Debré, Françoise de Panafieu a joué la carte de la légitimité. La chef de file de la droite parisienne, investie par les militants de l'UMP, a notamment comparé sa situation à celle de Nicolas Sarkozy avant l'élection présidentielle. A la question "pourrait-il y avoir une nouvelle procédure de désignation ?", Françoise de Panafieu répond sans détour : "il n'en est pas question". Pour souder les troupes derrière elle et tenter de faire taire les critiques, elle a annoncé avoir tendu la main à Bernard Debré pour être candidat dans le XIIe arrondissement. Jean Tibéri a lui prévenu jeudi qu'il serait candidat à sa propre succession dans le Ve arrondissement. Françoise de Panafieu a également confié qu'elle avait rencontré Marielle de Sarnez, candidate du MoDem dans la capitale en évoquant la possibilité d'une éventuelle alliance avec le centre. "Bien sûr, je tends la main au MoDem. Il me semble que nous avons une vision proche de Paris les uns les autres", a expliqué Françoise de Panafieu, avant de s'adresser au parti de François Bayrou : "est-ce que vous faites partie du club des sortants, ou est-ce que vous voulez proposer aux Parisiens une vraie alternative?" La réponse est attendue dans les sept prochains mois.