Moscou dément avoir tiré un missile sur la Géorgie

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le Kremlin dément catégoriquement avoir tiré un missile sur la Géorgie. En début de matinée, Tbilissi avait annoncé avoir retrouvé un engin russe non explosé sur son territoire après le survol de deux chasseurs. Les relations entre les deux pays sont tendues depuis l'élection, en 2004, du président pro-occidental Mikhaïl Saakashvili.

C'est un démenti catégorique du Kremlin qui est opposé aux affirmations de la Géorgie : aucun chasseur russe n'a survolé le territoire géorgien et aucun missile n'a été tiré dans la région. Mardi matin, Tbilissi a annoncé avoir retrouvé un missile russe non explosé à une soixantaine de kilomètres de la capitale géorgienne. L'ambassadeur de Russie en Géorgie a aussitôt été convoqué au ministère des Affaires étrangères où une note de protestation lui a été remise. Les autorités russes ont déjà accusé par le passé le gouvernement géorgien d'avoir mis en scène des provocations pour attiser le conflit avec Moscou et détourner l'attention de ses propres défaillances. Il faut dire que les relations entre pays sont tendues depuis l'élection, en 2004, du président pro-occidental Mikhaïl Saakashvili, qui s'est employé à retirer son pays de l'influence russe. Elles se sont encore détériorées l'an dernier lorsque Tbilissi a expulsé quatre officiers russes accusés d'espionnage. Moscou a riposté en rappelant son ambassadeur et en suspendant ses liaisons aériennes, maritimes et postales avec la Géorgie. La Russie a également expulsé plusieurs milliers de Géorgiens présentés comme des immigrés clandestins. De plus, les oléoducs qui drainent le pétrole de Caspienne vers la Russie passent par la Géorgie, ce qui constitue un enjeu majeur pour Moscou. Peu de spécialistes croient à cette histoire de missile russe et si mise en scène il y a, elle permet à la Géorgie de se placer en victime ; ce qui servirait le pouvoir qui cherche à obtenir l'union nationale.Etienne Guffroy (avec Reuters)