Montebourg élude le cas Guérini à Marseille

Arnaud Montebourg, en déplacement à Marseille, bénéficie d'une protection policière après des menaces de Jean-Noël Guérini.
Arnaud Montebourg, en déplacement à Marseille, bénéficie d'une protection policière après des menaces de Jean-Noël Guérini. © MaxPPP
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Europe.fr avec agences , modifié à
Le candidat à la primaire PS s'est rendu dans la cité phocéenne sous protection policière.

C'était une visite attendue. Arnaud Montebourg, en campagne pour la primaire socialiste, s'est rendu jeudi Marseille pour rencontrer la population et tenir un meeting. Auteur d'un rapport incendiaire sur le PS des Bouches-du-Rhône en pleine affaire Guérini, il s'est pourtant montré peu disert sur cette question lors de sa visite en terre phocéenne.

Il se verrait bien en "deuxième homme"

La venue du député de Saône-et-Loire a débuté par un "stand-up", où il a échangé avec quelques dizaines d'habitants sur une place du centre-ville. Les journalistes étaient presque aussi nombreux.

Le candidat à la primaire PS a pris la parole sur ses thèmes favoris, attaquant "ces financiers qui tiennent antichambre à l'Elysée" et qu'il veut mettre au pas en plaçant les banques sous tutelle, ou appelant à une nouvelle République pour "mettre fin à l'impunité présidentielle et aux autres".

"Le socialisme de Martine Aubry et de François Hollande est aussi le mien, mais il ne me suffit pas", a conclu celui qui se verrait bien "en deuxième plutôt qu'en troisième homme" au soir du premier tour des primaires.

Une visite sous protection policière

Arnaud Montebourg, dont la venue à Marseille sous escorte du GIPN a été qualifiée "d'expédition coloniale" par le président du conseil général des Bouches-du-Rhône mis en examen, n'a pas évité des questions sur Jean-Noël Guérini, mais n'en a pas rajouté.

"Je vais à Marseille comme ailleurs, ça n'a pas plus de sens que d'aller à Lille", a assuré le député, dont le rapport a provoqué une commission d'enquête du PS sur la fédération départementale.  Quand un journaliste lui a fait remarqué qu'il n'évoquait pas "le nom de M. Guérini". Le candidat en campagne a répondu sobrement : "Vous l'employez pour moi".