Mont-Blanc : l'entêtement mortel de 4 alpinistes

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les corps des quatre alpinistes pas assez équipés pour la haute-montagne ont été retrouvés mardi après-midi par les sauveteurs. Ils sont morts de froid et d'épuisement à plus de 4.000 mètres d'altitude. La cordée, qui était sous-équipée, a voulu gravir le Mont-Blanc malgré le mauvais temps. Une Française est parmi les victimes. Les gendarmes rappellent l'importance de s'avoir rebrousser chemin, à temps.

Des tenues de montagne estivales, pas de matériel supplémentaire pour s'abriter et le temps qui devient mauvais en quelques minutes avec du vent violent et des chutes de neige : c'est l'engrenage sans pitié qui a coûté la vie à quatre alpinistes, morts de froid dans le massif du Mont-Blanc. Alors qu'ils étaient portés disparus depuis lundi soir près dans l'arête de Bionassay, leurs corps ont été retrouvés mardi après-midi à plus de 4.000 mètres d'altitude. Ces dépouilles ont été redescendues par hélicoptère dans la vallée mercredi, les gendarmes profitant d'une courte accalmie. Pour le capitaine Stéphane Bezon, commandant en second du PGHM (Peloton de gendarmerie de haute-montagne), les alpinistes se sont entêtés à vouloir gravir l'arête de Bionnassay avant de rejoindre le Dôme du Goûter, dernière étape avant le Mont-Blanc et ce malgré le mauvais temps. Pour ce guide de haute-montagne, il faut savoir dire non et rebrousser chemin à temps. Cette première cordée était composée d'une Néo-Zélandaise, d'une Française, d'une Chilienne et d'un Britannique, tous âgés d'une vingtaine d'années. Une deuxième cordée de quatre alpinistes, qui elle aussi était en perdition mais avait mieux préparé son expédition, a été retrouvée vivante. Elle s'était perdue dans le Dôme du Goûter, pas très loin de l'arête de Bionassay. Les deux Espagnols et les deux Tchèques formant cette cordée avaient pu établir un abri à 4.304 m d'altitude.