Mini-motos : MAM demande aux préfets la plus grande fermeté

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Deux enfants ont été grièvement blessés dimanche à Gonesse dans un accident impliquant une mini-moto. On sait désormais qu'ils se trouvaient eux-mêmes sur la mini-moto quand ils ont été percutés par un quad. Ces petits engins font l'objet d'une polémique puisqu'ils sont en principe interdits de circulation sur la voie publique. Ils sont pourtant en vente sur internet et dans des magasins de grande distribution. La ministre de l'Intérieur a demandé lundi aux préfets et à la police de faire preuve de "la plus grande fermeté" contre les conducteurs de mini-motos circulant en infraction sur la voie publique.

On en sait un peu plus sur l'accident qui a blessé grièvement deux enfants dimanche à Gonesse. Le deux frères âgés de 3 et 7 ans se trouvaient sur une mini-moto sur un terrain vague apprécié des quads lorsqu'ils ont été percutés par un de ces engins à quatre roues. Ils sont désormais hors de danger. Le pilote d'une moto qui circulait avec le quad s'est blessé en jetant sa moto par terre pour éviter les enfants, selon le procureur de Pontoise. Les deux conducteurs du quad sont en revanche toujours en fuite.

"La preuve est faite qu'il faut interdire ces jouets", a réagi Jean-Pierre Blazy, maire de Gonesse, sur Europe 1. Interdites de circulation sur la voie publique, les mini-motos sont pourtant en vente sur Internet et dans des magasins de grande distribution à partir de 100 euros. Elles circulent en ville, généralement le week-end, au grand dam des riverains excédés par les nuisances sonores de ces deux-roues qui peuvent dépasser 50 km/h. Leur usage sur la voie publique est, depuis mars 2007, passible d'une amende de cinquième classe, soit 1.500 euros et le double en cas de récidive, mais les élus demandent des mesures plus fermes à leur encontre.

Dix-huit maires de l'agglomération lilloise de diverses tendances politiques ont écrit à la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie pour l'interpeller sur les "problèmes de sécurité" et les "nuisances" causés par les mini-motos et les quads, se prononçant pour "des mesures de portée générale" pour des raisons "de cohérence, d'homogénéité et d'efficacité". Fin juillet déjà, 23 maires de Seine-Saint-Denis, de droite comme de gauche, à l'initiative du maire PS de Bondy, Gilbert Roger, avaient réclamé au préfet du département une action plus forte de l'Etat contre ces engins très prisés des enfants et des jeunes, notamment dans les cités.

La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a demandé lundi aux préfets et à la police de faire preuve de "la plus grande fermeté" contre les conducteurs de mini-motos circulant en infraction sur la voie publique. La ministre souhaite également que 'soient mieux encadrées l'offre et la vente de ces engins".

Etienne Guffroy