Militants socialistes au bord de la crise de nerfs...

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Dans les sections locales du Parti socialiste, les militants se préparent déjà pour la bataille des municipales, prévue dans six mois seulement. Du coup, les projets nationaux et les bisbilles au sommet du PS semblent bien éloignés de leur réalité. Alors que la tête du parti se perd en introspection, la base semble elle bien décidée à se retrousser les manches.

"On en a marre de ça, des querelles, des petites phrases assassines, on est capable de se rénover" : Benoît, militant socialiste à Marseille, est agacé de l'image donné par son parti depuis la défaite de Ségolène Royal à l'élection présidentielle. Cette rentrée au sommet du PS a été marquée par une multiplication d'ouvrages incendiaires, de règlements de compte électoraux, d'opposition de personnes. Une attitude des dirigeants socialistes qui semble agacer de plus en plus de militants. Quand au sommet on s'étripe, la base s'irrite.

L'objectif pour les sections locales reste les municipales du printemps prochain. Pour certains militants, il n'est plus suffisant de regarder en arrière pour faire le bilan des campagnes précédentes, présidentielle et législatives. Il faut désormais se projeter dans la bataille à venir. Et le temps presse, six mois tout au plus pour retrouver une combativité. Selon certains militants, les succès du PS dans le futur se jouent peut-être là : dans des victoires locales qui pourront à terme être transformées en succès nationaux.

Un sentiment de la base que certains leaders commencent à ressentir. "Nous sommes ici pour préparer la reconquête. Il faut que les socialistes réfléchissent, se battent, s'opposent, préparent leur reconstruction", a ainsi expliqué Laurent Fabius lors de la journée parlementaire du PS à Paris. François Hollande de son côté a expliqué que, loin des "règlements de comptes", le parti doit dépasser les questions de personnes. "François, mets de l'ordre dans tout ça" : c'est le dernier conseil donné par une militante marseillaise à l'intention du premier secrétaire du Parti socialiste.

Fannie Rascle