Mer Noire : tentatives de sauvetages en pleine marée noire

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les services de secours russes et ukrainiens ont lancé lundi une vaste opération pour retrouver plusieurs marins portés disparus dans le détroit de Kertch au nord de la mer Noire. Trois corps se sont déjà échoués sur les côtes après le naufrage de cinq navires dimanche. Parmi ces bâtiments, figurent un tanker russe qui s'est brisé en deux laissant s'échapper au moins 1.300 tonnes de mazout et trois cargos chargés de soufre qui ont sombré.

Plusieurs marins sont encore portés disparus lundi dans le détroit de Kertch au nord de la mer Noire. C'est pour les retrouver que les secours russes et ukrainiens, qui ont créé ensemble une cellule de crise, ont lancé lundi une vaste opération de sauvetage et ce alors même qu'une très grave marée noire frappe cette région après le naufrage de cinq navires dimanche. Trois corps ont déjà été retrouvés échoués sur une langue de terre entre la côte russe du détroit de Kertch et la région ukrainienne de Crimée. Ce sont probablement des marins du cargo, qui a coulé dans le port de Kavkaz, et qui portaient pourtant des gilets de sauvetage.

Au-delà de ces opérations de sauvetage, les services de secours tentent également de contenir la marée noire qui a débuté dimanche. Une très violente tempête a brisé en deux un tanker russe au large du port ukrainien de Kertch, répandant au moins 1.300 tonnes de mazout dans la mer Noire. Une pollution dont les premières victimes pourraient être les oiseaux plongeurs de Sibérie en pleine migration. Les 13 marins à bord ont dérivé plusieurs heures dans la poupe avant de toucher terre sains et saufs.

L'environnement risque aussi de souffrir d'une pollution au soufre. C'est ce que transportait trois des quatre cargos qui ont également sombré dans le détroit dimanche. Un autre pétrolier a également subi des fissures à la coque, mais s'est maintenu à flot sans fuite. Six autres bateaux se sont échoués. L'agence environnementale russe fait état d'une "très grave catastrophe pour l'environnement". En raison de la température de l'eau sur place, très froide, le fioul pourrait se répandre au fond de la mer et compliquer considérablement les opérations de nettoyage.

Une enquête a été lancée pour savoir pourquoi les capitaines ont bravé l'avis de tempête. Un avis bulletin d'alerte avait en effet été émis largement à l'avance pour prévenir du danger à venir. Le travail des secours reste toujours très difficile en raison des mauvaises conditions météorologiques. Un nouveau bulletin d'alerte a même été émis par l'Ukraine.