Jo Maso a tenté jeudi de « recadrer » Frédéric Michalak qui a vivement critiqué la veille le sélectionneur du XV de France Bernard Laporte et son système de jeu. Pour le manager de l'équipe éliminée en demi-finale de la Coupe du monde par l'Angleterre, les déclarations de Michalak ne sont pas en accord avec l'esprit du rugby. "Si certains veulent s'affaler dans les journaux ou dans la presse parlée, cela les regarde. Mais cela n'est dans l'esprit de notre sport, d'aller comme cela, en franc-tireur, a déclaré Jo Maso. « L'équipe de France, c'est 30 joueurs et pas seulement Frédéric Michalak. A côté, il y en a 29 autres qui ont une opinion. On ne va donc pas en faire un fromage », a ajouté l'atypique collaborateur de Laporte. "Frédéric a des qualités, c'est sûr, a poursuivi Jo Maso. « Mais il doit améliorer son jeu au pied, et il le sait. S'il estime que son jeu au pied est déficient, il peut prendre un préparateur particulier », a conclu Maso.
Frédéric Michalak, qui évoluera cette saison sous les couleurs sud-africaines des Sharks, n'avait pas mercredi mâché ses mots pour fustiger la méthode Laporte. Au sujet du système de jeu élaboré par le sélectionneur des Bleus, Michalak avait estimé que "c'était un peu toujours pareil. Cela n'a pas vraiment évolué plus que ça depuis 2003. Je trouve que ce qu'on a proposé était assez pauvre. On aurait pu faire mieux". "L'entraîneur a mis en place une tactique et des joueurs pour l'appliquer. La priorité était d'avoir un jeu au pied long pour s'éloigner de notre camp. C'est peut-être regrettable de ne pas avoir communiqué davantage entre nous", a ajouté l'ex-Toulousain.
La petite finale face à l'Argentine de vendredi sera l'occasion pour lui de « fêter » sa 50ème sélection internationale. A Michalak de prouver aux spectateurs du Parc des princes que son talent manquera au XV de France pour le tournoi des VI nations. Car, a priori, le demi d'ouverture ne devrait pas être sélectionné par le nouvel entraîneur compte tenu des allers-retours fatigants entre l'Afrique du Sud et l'Europe...
Olivier Durin