1.000 personnes ont manifesté lundi après midi dans le cimetière de Lille où une cinquantaine de tombes juives ont été dégradées dans la nuit de samedi à dimanche. Aucune revendication, aucune inscription sur les tombes dont certaines ont été frappées à coups de masse. Le cortège était composé de nombreuses personnalités, dont le maire de la ville, Martine Aubry, et les responsables des trois grandes communautés religieuses. Dans un communiqué, le Mrap condamne ces actes "odieux", "répugnants" et appelle à "une nécessaire vigilance de tous les instants". De son côté, la Licra dénonce une banalisation de l'antisémitisme qui "gangrène la société française". La Ligue des droits de l'Homme s'inquiète pour sa part de "la persistance de l'antisémitisme" et dénonce un acte "lâche et méprisable". Le Recteur de la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, condamne quant à lui avec "la plus vive énergie" cette profanation "abjecte" et dénonce dans un communiqué "des manifestations de racisme et d'antisémitisme profondément exécrables". Une quarantaine de policiers ont été chargés de l'enquête. Des membres de la police scientifique ont effectué des recherches dans le cimetière dimanche. Les auteurs de ces profanations risquent une peine de trois à cinq ans de prison.