Mal logés : Christine Boutin s'agace des soutiens "people" rue de la Banque

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Depuis un mois, des femmes africaines mal logées occupent régulièrement la rue de la Banque dans le centre de Paris, au gré des évacuations comme celle qui a eu lieu jeudi. Josiane Balasko, Emmanuel Béart, Gérard Depardieu, Joey Starr ou encoe Richard Bohringer sont venus apporter leur soutien. Pour la ministre du Logement, Christine Boutin, ces personnalités ne font que de la "gesticulation médiatique".

Elle ne se laissera "influencer par aucune gesticulation médiatique, surtout lorsqu'elles émanent de personnalités très estimables dans leur métier mais totalement incompétentes sur les questions du logement" : dans un communiqué de presse envoyé jeudi Christine Boutin, la ministre du Logement, a tenu à mettre les points sur les "i". Cette prise de position intervenait à la suite des visites d'Emmanuelle Béart, Gérard Depardieu, Guy Bedos ou encore Richard Bohringer. Toutes ces personnalités sont venues apporter leur soutien aux mal-logés de la rue de la Banque dans le IIe arrondissement, au coeur de Paris.

C'est là que des femmes africaines qui n'arrivent pas à trouver de logement décents se sont installées depuis un mois. Elles sont régulièrement évacuées des lieux, situés sous les fenêtres d'un immeuble squatté et rebaptisé "ministère de la crise du logement", par les forces de l'ordre. Lors de la dernière évacuation, jeudi, trois femmes ont été légèrement blessées et conduites à l'hôpital de l'Hôtel Dieu, l'une souffrant au poignet, une autre à la cheville et une dernière a été victime d'une crise d'épilepsie, selon la police.

"C'est épouvantable, ils sont exploités... Ce sont des gens qui n'ont plus rien à perdre...Ils sont en hébergement, en foyer, dans des hôtels qui sont des marchands de sommeil déguisés et ils veulent pouvoir vivre décemment", avait affirmé Josiane Balasko. "Quelles sont les séquelles à long terme sur la scolarité de leurs enfants ? Sur la possibilité pour ces femmes de continuer à travailler car elles ont toutes des papiers et elles travaillent ?", s'était interrogée Emmanuelle Béart. L'actrice s'est déclarée favorable aux réquisitions d'immeubles vacants.

Christine Boutin a elle expliqué qu'elle était "déterminée à ne pas tolérer que des campements s'installent dans Paris". Selon elle, le dossier des mal-logés de la rue de la Banque est en attente d'une liste de noms des familles "jugées comme prioritaires pour le logement selon les critères de la future loi sur le Droit au logement opposable" et qui doit être rédigée par l'association Droit au logement.