Déjà relégué à près de 40 points au classement constructeurs, Ferrari s'est rebiffé lors des essais libres du Grand Prix de France. Felipe Massa et Kimi Raïkkönen ont signé les meilleurs temps. L'Américain Scott Speed, sur la modeste Toro-Rosso, a créé la surprise en réalisant le troisième temps devant le leader du championnat du monde Lewis Hamilton. Son coéquipier Fernando Alonso, en difficulté depuis plusieurs courses, se contente de la huitième place. Outre les faits de course, ce Grand Prix de France aura sans doute une saveur particulière. Il est fort probable qu'il se déroule pour la dernière fois à Magny-Cours. Depuis 1991, le circuit a pris un coup de vieux. A l'époque, il était cité en exemple. Désormais, il ne souffre plus la comparaison avec d'autres circuits, tels celui de Malaisie, de Turquie, de Bahreïn ou de Shangaï sans compter les projets de l'Inde ou de la Corée du Sud. Autrement dit, la concurrence devient de plus en plus sévère parmi les organisateurs de Grand Prix pour figurer au calendrier. Bernie Ecclestone, promoteur et grand manitou de la Formule 1 n'a donc que l'embarras du choix et, aujourd'hui, la candidature de Magny-cours ne pèse plus très lourd avec une autoroute qui n'est toujours pas terminée, des hôtels pas assez nombreux, des stands exigus. L'incertitude demeure sur le lieu où pourrait se courir le Grand Prix de France à l'avenir. Aucun projet sérieux ne semble tenir la corde. La course est à suivre demain sur Europe 1 à partir de 14 heures.