Lyon, laboratoire de l'alliance PS et Modem

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Face à la vague bleue annoncée, les responsables du Modem et du Parti socialiste ont refusé toute alliance. Pourtant, à Lyon, se dessinent des arrangements pour éviter des triangulaires qui pourraient tourner à l'avantage de l'UMP.

Vu de Paris, c'est non à l'alliance, tant au Modem qu'au PS. A Lyon, ville réputée pour sa modération politique, les candidats aux législatives ont une perception un peu différente des choses. Face à l'avance de l'UMP dans les sondages, lLa ville pourrait même servir de laboratoire politique. L'alliance au second tour n'est pas revendiquée mais certains signaux permettent de prévoir des désistements en cas de triangulaire. Seul Azouz Begag, candidat dans la 3e circonscription lyonnaise, s'est exprimé clairement pour cette alliance. Son adversaire socialiste, Jean-Louis Touraine, 1er adjoint au maire de Lyon, consent qu'il existe "des nuances mais qui n'ont rien d'incompatibles". Une triangulaire avec le candidat UMP, le Professeur Jean-Michel Dubernard, pourrait tourner à l'avantage de ce dernier, qui détient le siège depuis 21 ans. François Bayrou a avoué jeudi soir depuis son fief de Bizanos, dans la banlieue de Pau, craindre que, dans la prochaine assemblée, les 30% des électeurs qui ont voté pour Nicolas Sarkozy au premier tour pèsent 80% de l'Assemblée, que ceux qui ont obtenu 25% aient de 15 à 18% des députés et que ceux qui ont voté à 20% pour lui soient à peine représentés. "Nous sommes aussi français qu'eux", a-t-il lancé en appelant à "une loi électorale juste". Dans sa circonscription du Béarn, François Bayrou pour sa part ne devrait pas connaître de difficultés. Un sondage Ifop/Fiducial publié mardi le donnait vainqueur au second tour avec 46% des voix à l'issue d'une triangulaire qui l'opposerait à la socialiste Marie-Pierre Cabanne (21%) et à Jean-Pierre Mariné (UMP), crédité de 26%. En 2002 il avait été élu au second tour avec 55,58% des suffrages.