Pour prouver sa bonne volonté, le président colombien Alvaro Uribe s'apprête à libérer quelque 200 guerilleros dans l'espoir de récupérer une cinquantaine d'otages des Farc. Les prisonniers ont été regroupés au centre pénitentiaire de Chiquinquira, au nord de Bogota. Parmi eux, un haut responsable des Farc s'est engagé à donner à Nicolas Sarkozy des nouvelles d'Ingrid Bétancourt. La Franco-Colombienne a été enlevée en 2002 par les Farc alors qu'elle menait campagne pour l'élection présidentielle en Colombie. Pour autant, la libération des otages n'est pas assurée. Les Farc estiment en effet que la décision du président Uribe est un "écran de fumée, une farce". Ils souhaitent l'ouverture de vraies négociations. S'ils refusent, ils savent toutefois qu'ils offrent un prétexte au dirigeant colombien pour justifier une attaque militaire.