Libye : "Pas d'intervention directe de l'Elysée" affirme EADS

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Y a t-il eu des contreparties à la libération des infirmières bulgares? Après la confirmation d'un contrat d'armement avec la Libye, la question continue de faire polémique. Ce matin, un responsable d'EADS assurait sur Europe 1 que l'Elysée n'était pas intervenue directement dans la négociation du contrat de vente des missiles de son groupe à la Libye. Confirmation du fils du colonel Khadafi.

La négociation du contrat de vente des missiles Milan à la Libye a duré 18 mois et "sur les 18 mois qui se sont écoulés, il n'y a pas eu d'intervention directe de l'Elysée"... Voilà ce qu'a déclaré samedi le directeur du marketing et de la stratégie du groupe européen EADS, Marwan Lahoud sur notre antenne. Le responsable d'EADS a aussi indiqué "qu'il n'y avait "certainement pas" eu de donnant-donnant à la libération des infirmières. "La question des infirmières est bien trop importante pour être mise en regard d'un contrat d'armement", a-t-il dit.

Le fils de Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam, confirme cette affirmation d'EADS. Il explique que ces contrats d'armement ne sont pas une contrepartie à la libération des infirmières et du médecin qui étaient détenus en Libye depuis plus de 8 ans. La polémique sur d'éventuelles contreparties à la libération des infirmières et du médecin bulgares a été relancée par le parti socialiste. Une enquête parlementaire a été réclamée par la voix de François Hollande et demandée par écrit par Jean-Marc Ayrault à Bernard Accoyer.

Tout juste arrivé aux Etats-Unis pour ses vacances estivales, Nicolas Sarkozy s'est dit vendredi, via un communiqué, "favorable" à l'initiative du président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, à la création d'une commission d'enquête parlementaire sur le dossier libyen, "y compris en matière d'armement". Un peu plus tôt, son premier ministre François Fillon "se félicitait" de cette initiative. Pour le chef du gouvernement, "cette commission permettra d'illustrer l'absence d'ambiguïté du comportement du gouvernement français qui peut être fier d'avoir contribué sans contrepartie à la libération des infirmières bulgares".