Liban : violents combats autour du camp de Nahr al Bared

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Depuis vendredi matin, l'armée libanaise tire des obus sur des positions du Fatah al Islam dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr al Bared. Elle a déclaré riposter aux activistes qui ont attaqué des positions gouvernementales au petit matin. Les deux parties s'affrontent depuis près de deux semaines.

Ce sont les affrontements les plus violents depuis le début du bras de fer entre l'armée libanaise et le Fatah al Islam. Dès les premières heures, vendredi, des tirs d'artillerie et de mitrailleuse ont éclaté dans le camp de Nahr al Bared où vivaient, avant le début des hostilités, 40.000 réfugiés palestiniens. De la fumée s'élève de plusieurs bâtiments, selon des images diffusées à la télévision. L'armée, qui a massé de nombreux chars à environ un kilomètre du camp, demande la reddition des activites. Les violences dans le camp de Nahr al Bared sont les pires au Liban depuis la guerre civile de 1975-90. A ce jour, elles ont fait au moins 83 morts, 34 soldats, 29 activistes et 20 civils. Un soldat libanais a été tué et trois autres blessés dans des combats jeudi. Un accord datant de 1969 interdit à l'armée de pénétrer dans les 12 camps de réfugiés palestiniens du Liban, où vivent 400.000 personnes. D'où cette opération de pilonnage. Abbas Zaki, représentant de l'Organisation de libération de la Palestine au Liban, a exhorté les activistes du Fatah al Islam à se rendre. Des membres du gouvernement libanais, hostile à la Syrie, présentent le Fatah al Islam comme un outil des services secrets syriens, mais Damas rejette cette allégation et affirme que son chef, Chaker al Abssi, est sur sa liste des suspects les plus recherchés.