"Il faut arrêter cette querelle" autour de la lettre de Guy Môquet. "C'est un moment pédagogique". C'est ce qu'a plaidé dimanche soir Xavier Darcos. Le ministre de l'Education a récusé toute instrumentalisation de l'Histoire à des fins politiques. Selon Xavier Darcos, il ne s'agit pas d'une "proclamation cocardière, patriotique, instantanée voire même émotionnelle".
"Il ne faudrait pas qu'on croie que lundi matin, tout le monde sera au garde-à-vous (...) et que l'on va se mettre à proclamer", a déclaré Xavier Darcos. Et d'ajouter : "Je doute que les élèves se diront: 'on peut lire cette lettre parce qu'on doit dire du bien du président de la République'". "Il s'agissait de traduire une volonté politique en une action pédagogique", a-t-il expliqué.
Nicolas Sarkozy a annoncé le jour de sa prise de fonction le 16 mai que la lettre d'adieux que Guy Môquet, résistant communiste arrêté par la police française et fusillé à 17 ans par l'occupant allemand le 22 octobre 1941, a écrite à ses parents, serait "lue en début d'année à tous les lycéens de France". Mais le président ne se rendra pas dans un lycée à cette occasion, en raison de son agenda international.