Les victimes de l'hôpital d'Epinal demandent des explications

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La ministre de la Santé a annoncé vendredi que 300 malades supplémentaires avaient été victimes d'un accident de radiothérapie à l'hôpital d'Epinal. "L'affaire d'Epinal est plus grave que prévu", a expliqué Roselyne Bachelot dans un entretien à Aujourd'hui en France/Le Parisien. Quelque 400 cas avaient déjà été répertoriés entre 2001 et 2006. ces victimes, regroupées en association, ont demandé à être reçues au ministère pour connaître "la vérité".

"Les dernières conclusions de l'enquête sanitaire montrent que 300 autres malades ont reçu des doses de rayons trop fortes" a annoncé vendredi la ministre de la Santé dans une interview accordée à Aujourd'hui en France/Le Parisien. Le quotidien précise que "ces 300 nouveaux cas s'ajoutent aux 397 déjà connus et aux 24 patients très gravement irradiés, soit en tout 721 malades directement contaminés par des accidents de radiothérapie dans cet hôpital". Certains été traités pour un cancer de la prostate, tous ont reçu de trop fortes doses de radiothérapie, de l'ordre de 5% environ. A l'annonce de ces nouveaux cas, l'association de victimes déjà constituée a demandé à être reçue au ministère. Pour avoir quelques "lumières" et s'approcher de "la vérité". Roselyne Bachelot a annoncé la mise en place ce vendredi "un numéro vert (0.800.636.636) destiné aux 4.500 patients qui ont fréquenté ce centre de radiothérapie depuis sa création en 1989". "Ils pourront s'ils le souhaitent obtenir des réponses à leurs questions ou se voir proposer une consultation", explique la ministre. Elle a aussi demandé que les 300 victimes dernièrement identifiées soient toutes contactées individuellement et bénéficient d'un suivi médical. A priori, elles auraient reçu des surdoses moins fortes que les victimes précédentes. Cinq personnes sont décédées victimes d'une surirradiation, provoquée par des défaillances à répétition dans l'utilisation du matériel de radiothérapie, selon un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas). Selon la ministre de la Santé, l'erreur de paramétrage du logiciel de radiothérapie, qui aurait débuté en 1989, aurait pris fin en juillet 2000. Sans pouvoir expliquer comment elle a été corrigée. "On ne sait pas qui a fait quoi, pourquoi, pourquoi ça a duré si longtemps, et pour quelles raisons ça a été dissimulé", a expliqué Philippe Stabler, président de l'Association vosgienne des surirradiés de l'hôpital d'Epinal (AVSHE), qui regroupe 67 victimes.