Les surveillants de prison ne veulent pas être que des "matons"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Plus de 2.000 surveillants de prison étaient dans la rue jeudi après-midi à Paris, selon les syndicats, pour réclamer "plus de considération". Ils estiment qu'ils sont en première ligne pour faire face à la surpopulation carcérale et exigent à ce titre plus de moyens pour faire leur travail avec toutes les garanties de sécurité nécessaires. La future loi pénitentiaire est actuellement en préparation au ministère de la justice.

Ils n'ont ni le droit de faire grève ni le droit de manifester, d'après leur statut. Près de 2.500 surveillants de prison, selon les syndicats, ont donc pris un jour de congé pour pouvoir venir exprimer leur mécontentement à Paris jeudi lors d'une manifestation aux abords du ministère de la justice. C'est là que se prépare la future loi pénitentiaire. Elle ne pourra se faire à budget constant préviennent les surveillants de prison, au regard de la surpopulation carcérale. Sous peine de les transformer en simples "matons".

De la reconnaissance, de la considération, c'est que réclament pour leur profession les surveillants de prison, auprès non seulement des pouvoirs publics mais aussi de l'opinion en général. Car ils sont ceux qui doivent faire face au quotidien aux détenus, de plus en plus nombreux et de plus en plus difficiles à gérer. Les gardiens ont réclamé entre autres des garanties pour une plus grande sécurité ainsi que des augmentations de salaires.

4,6%, c'est la hausse du budget de l'administration pénitentiaire prévue dans le projet de loi de finances 2008. Un effort financier insuffisant selon les gardiens de prisons qui exigent le recrutement de personnel pour faire face non seulement à la situation actuelle, mais aussi à l'application de textes notamment sur les peines planchers qui vont encore augmenter la population carcérale et au-delà pour faire face à la création de nouvelles prisons annoncées par le gouvernement.