Les salariés de Miko prêts à voir fondre leurs RTT pour sauver leur usine

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Face au projet de restructuration de leur usine Cogesal-Miko qui prévoit la suppression de 254 emplois, les salariés du groupe Unilever à Saint-Dizier en Haute-Marne ont proposé d'abandonner une partie de leurs acquis sociaux, en particulier leurs RTT. Objectif : sauver l'usine coûte que coûte.

"Les RTT, quand on est au chômage, ça ne sert pas à grand chose. On est prêt à discuter là-dessus pour éviter que la moitié d'entre nous ne se retrouve au chômage" : Hervé Mazelin, responsable syndical CGT, joue comme ses collègues la carte de la "flexibilité" en se déclarant prêt à abandonner une partie des acquis sociaux. Objectif : sauver l'usine Cogesal-Miko installée à Saint-Dizier en Haute-Marne. Un site pour lequel le groupe Unilever a prévu un plan de restructuration en juillet 2008. Avec la suppression de 254 emplois à la clé sur les 493 existants.

La direction a annoncé l'arrêt prochain de trois lignes de production peu compétitives. "Une partie du projet est une forte réduction des coûts fixes. Il faut redimensionner l'usine sur un marché où on est compétitif", estime Prakash Patel, directeur de Cogesal-Miko. Reconstruite il y a une dizaine d'années, l'usine Miko ne tourne pas à plein régime. Elle ne produit que 80 à 85 millions de litres de glace par an contre les 110 à 120 prévus.Or le marché européen de la glace est déjà en surproduction, de l'ordre de 140 millions de litres.

Mais c'est toute la région de Saint-Dizier, où l'usine Miko est une référence, qui est mobilisée autour de ce projet de fermeture. Dans l'entreprise, la moyenne d'âge de l'entreprise est de 48 ans et près de 70% des salariés sont des femmes. Au-delà de la fermeture de trois lignes en 2008, les syndicats craignent une fermeture complète à l'horizon 2010.