Les prêts bonifiés pour les agriculteurs dès mardi

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Bruno Le Maire a indiqué sur Europe 1 qu’il qui doit signer lundi une convention avec les banques.

"Dès mardi matin, tous les agriculteurs français pourront aller dans les banques" demander les prêts de restructuration promis par Nicolas Sarkozy, a annoncé le ministre de l’agriculture, Bruno Le Maire, dimanche sur Europe 1, dans Le Grand Rendez-Vous/Europe 1/Le Parisien/Aujourd’hui en France. Il signera une convention avec les banques lundi. Ces prêts bonifiés font partie du plan de soutien dévoilé dans le Jura fin octobre par Nicolas Sarkozy: "C’est toute une batterie de mesures sans précédents pour aider les agriculteurs à passer l’année 2009", a défendu le ministre.

Concernant la crise du lait, "on a réussi à renverser le cours des choses", s’est félicité le ministre. Il souligne que 20 pays membres ont rejoint la position de la France sur une régulation. "Nous sommes à un moment historique pour l’agriculture française", a affirmé Bruno Le Maire pour qui il n'y a pas d'autre avenir que politique agricole commune (PAC).

Le ministre de l’agriculture a souligné que la future PAC "devra reposer sur une nouvelle régulation des marchés agricoles." Il a dans ce domaine défendu la part importante de l’agriculture dans le budget de l’Union européenne et jugé que ce serait une "erreur majeure" de diminuer les subventions.

Il a qualifié l’agriculture de "secteur stratégique" et s’est prononcé pour une "indépendance alimentaire" accompagnée de contrôles aux frontières, telle la taxe carbone. "Hier, nous n'avions pas le risque de ne pas arriver à nourrir l'ensemble de la planète d'ici 25 ans, (...) pas plus d'un milliard de citoyens du monde qui souffraient de la faim, nous n'avions pas les problèmes sanitaires et de développement durable", a fait valoir le ministre.

Sur les 500 millions d’aides publiques que les agriculteurs français doivent rembourser. Bruno Le Maire a expliqué qu’il était dans "une phase de discussion et d’expertise avec la commission européenne" pour réduire la facture.

L’ancien directeur de cabinet à Matignon de Dominique de Villepin a exprimé son "admiration" et son "amitié personnelle" pour l'ancien chef de gouvernement. "Nous avons besoin, dans notre majorité, d'avoir des débats, de faire de la place à tous ceux qui peuvent apporter quelque chose à ce débat", a observé le ministre. "Un ancien premier ministre a une légitimité naturelle à apporter sa voix", a-t-il ajouté.

Interrogé sur l'adoption de la réforme de la santé par la Chambre des représentants américaine, Bruno Le Maire a salué "une excellente nouvelle pour les Américains eux-mêmes" mais aussi pour l'Europe dont l'intérêt est d'avoir un président américain "fort" et la France dont la couverture sociale "fait des émules". Le président Barack Obama est renforcé par "l'adoption de cette mesure emblématique". Il sera donc désormais "plus disponible sur la scène internationale" a conclu Bruno Le Maire.

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