Les politiques sur Facebook

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les politiques commencent à s'aventurer sur Facebook, un site internet qui connaît un succès croissant en France. Dans la perspective des élections municipales, les candidats de droite et de gauche voient dans ce réseau social à la mode un nouveau moyen pour informer leurs sympathisants.

A l'approche des municipales, les hommes et femmes politiques français s'aventurent sur Facebook. Côté image, cela permet de montrer qu'ils sont à la page et qu'ils maîtrisent les nouveaux outils de communication des jeunes.

Sur Facebook, sorte de trombinoscope, chaque membre dispose d'une page personnelle, établissant son profil, présentant des photos et vidéos, recensant ses "amis" et indiquant les différents groupes auxquels il a choisi d'appartenir.

Aux Etats-Unis, plusieurs prétendants à l'élection présidentielle de 2008 ont déjà créé leur profil sur Facebook, devenu en peu de temps numéro deux mondial des réseaux de socialisation derrière MySpace. Le démocrate Barack Obama compte pour le moment trois fois plus de "supporters" sur Facebook que sa concurrente Hillary Clinton. Il a même recueilli pendant un temps le soutien de Caroline Giuliani, la fille du favori républicain dans la course à la Maison Blanche, Rudolph Giuliani.

La semaine dernière, l'UMP a été le premier parti français à se lancer officiellement en créant un groupe "UMP-Fédération numérique" qui a attiré en quelques jours près de 900 membres. Ce site est devenu un "outil incontournable pour toute une génération de militants", a estimé Thierry Solère, secrétaire national de l'UMP en charge des questions internet.

Sur Facebook, il est de bon ton de compter ses "friends". Le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoé, l'un des premiers politiques à avoir mis son profil sur le réseau, en compte actuellement plus de 2 000. Anne Hidalgo, première adjointe PS, en a plus de 430, le député UMP Yves Jego 461, le député européen Jean-Marie Cavada (Modem) 138.

Anne Hidalgo, qui anime avec soin son profil avec l'aide d'une petite équipe de militants, trouve ce nouvel instrument "très sympa". "Cela ne remplace pas les outils classiques de l'expression politique. Mais c'est un espace intéressant, très convivial, où on se parle très directement", déclare-t-elle. "On est rejoint par des gens qui veulent se répertorier comme amis. Cela crée des liens entre différents réseaux, qui ont des combats communs, des centres d'intérêt communs".

Hélène Favier